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Lot : 85

Les pistolets de la collection américaine Frank Bivens.

Paire de pistolets, double, à silex, de luxe de la Manufacture royale de Saint-Étienne. Canons en table, ronds, à pans aux tonnerres, damasquinés d’or, à décor de frises, rinceaux, feuillages,  réserves, cartouches et marqués « Canon tordu ». Platines signées sur l’une « ManufRE Royale » sur l’autre « de ST Étienne », et chiens col de cygne avec espalet, à corps ronds, ciselés dans des réserves, à fond sablé doré, de rocailles, feuillages et attributs militaires. Fraisure des bassinets dorées. Têtes de vis guillochées. Garnitures en argent, poinçonné, découpé, en demi-ronde-bosse, à motifs, sur fond sablé, de rinceaux, fleurs, feuillages, casque empanaché, cuirasse, attributs militaires. Clous de calotte au casque à grille empanaché. Crosses en noyer, en partie sculpté de feuillages. Baguettes en fanon, à embouts en fer. ABE vers 1780 Par tradition familiale, cette paire de pistolets aurait été donné par le Marquis de Lafayette à un de ses compagnons d’arme, lors de la guerre d’Indépendance américaine. (petits fêles à l’avant des fûts, petit éclat de bois au niveau d’une calotte, trous au fanon)

Provenance : Collection Frank Bivens, citoyen américain, ayant édité un catalogue de sa collection « Half Century Scrapbook of Vari-Type Firearms, Catalogued by F. Theodore Dexter, Privately Published in Limited Edition 1960, lot n °41, puis Collection Montagne, achat le 22 novembre 1980.

LT : 37 cm et 36,9 cm

LC : 22,2 cm et 22,2 cm

Diam. aux bouches : 1,51 cm et 1,53 cm

LP : 11,06 cm et 11,11 cm

ManufRE Royale de ST Étienne : la ville est réputée pour la fabrication des couteaux, depuis au moins le Moyen-âge. Des arquebusiers sont installés lors de l’avènement des armes à feu. La Manufacture royale d’armes est créée en 1765 et fournit les armes aux troupes françaises. À la Révolution, le nom de Saint-Étienne est changé en Armeville.

Poinçons d’argent : de charge et de décharge de Lyon 1775/80.

La Fayette Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de (1757 – 1834) Issus d’une famille noble d’Auvergne, son père est Colonel aux Grenadiers de France et meurt en Westphalie, en 1759. Il étudie au collège du Plessis et en parallèle effectue une formation d’élève-officier à la Seconde Compagnie des Mousquetaire du Roi. Il se marie à 16 ans, devient Sous-lieutenant au Régiment de Noailles-cavalerie, Capitaine au Dragons, puis passe dans la Maison du Roi. Lors d’un dîner à Metz, offert par le comte de Broglie au Duc de Gloucester, frère du Roi d’Angleterre, il apprend le soulèvement aux Amériques. Il est actif pour participer à l’engagement de la France dans cette révolution. Il devient franc-maçon en 1775. Le 11 juin 1776, il se fait réformer de l’armée et signe le 7 décembre un engagement dans l’armée américaine, avec le grade de Major-général. Le 26 avril 1777, il appareille pour l’Amérique. Le 31 juillet, il est intégré à l’armée des insurgés. Début août, il rencontre George Washington, qui est le commandant en chef de l’Armée de terre. Il participe à la bataille de Brandywine, le 11 septembre, où il est blessé. En mars 1778, la France reconnaît formellement l’indépendance des Treize Colonies. En janvier 1779, il rentre en France, jusqu’en mars 1780. A son arrivé, il est assigné à résidence par le Roi, pour être parti en Amérique. Il obtient l’envoi de 6 000 soldats français, sous le commandement du Général Rochambeau. À l’hiver 1780-81, à Philadelphie, il entre à la Société américaine de philosophie. Le 28 septembre 1781, commence le siège de Yorktown, les anglais se rendent le 19 octobre. Fin 1781, il rentre en France, et retourne en Amérique en juillet 1784, sur l’invitation de Washington, où il voyage à travers le pays. À son retour à Paris, il est accueilli en héros. Fin 1788, il est député de la noblesse, lors des États généraux, devient commandant de la Garde nationale, en juillet 1789 et obtient la démolition de la Bastille, le 16 juillet. C’est lui qui présente les nouvelles couleurs nationales, la cocarde tricolore. Il organise la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Il quitte le commandement de la Garde nationale, le 8 octobre 1791 et se retire sur ses terres. Il sert en décembre dans l’Armée du Centre, dans l’Est et en Belgique. Il est tenu prisonnier d’abord en Prusse, puis en Autriche, de 1792 à 1797, puis s’installe en Hollande, jusqu’en 1800. En 1814, il rallie la Restauration, il est élu député de Seine et Marne. Du 15 août 1824 à septembre 1825, il fait un voyage dans toute l’Amérique. En 1830, il est élu Commandant en chef des Gardes nationales de tout le Royaume, mais démissionne fin décembre. À son enterrement, en 1834, une foule immense est venue lui rendre un dernier hommage.

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