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Lot : 121

Coffret de pistolets donné par le Premier Consul au Général  Belliard.

Coffret en noyer, à médaillon central, rond, gravé « Manufre D’armes à Versailles », entouré d’une poignée de transport escamotable, garni à l’intérieur de feutre vert, à découpes bordées d’un galon vert. Il contient une paire de pistolets de tir, à silex. Canons à fines rayures cheveux, à pans, ruban, légèrement évasés vers les bouches, avec guidon, pan supérieur fraisé à la moitié, gravé de part et autre « Manufacre à Versailles » et « Boutet Directeur Artiste », poinçonné dans des réserves « Boutet », ciselés et dorés vers les bouches et aux tonnerres, à décor de fleurs, palmes, filets, grenades enflammées, nués rayonnantes et triangles. En dessous, marqués « Manu », « Vlles. », et dans des réserves « NB », « LC » et « BC ». Queues de culasse, découpées, avec feuillet et numérotées « 1 » et « 2 ». Platines signées « Boutet à Versailles », à queue décorée d’un chasseur chapeauté, bordées d’une frises d’arcs de cercle, et chiens col de cygne, à corps plats. Bassinets à corps ronds, à pare-étincelles. Fraisure des bassinets doublées d’or. Batteries décorées de feuillages. Ressorts de batterie à roulette. Détentes réglable. Garnitures en fer, découpé, gravé et ciselé. Devants de pontet décorés d’un vase feuillagé. Pontets à repose-doigt. Calottes en ébène, découpé, à coquille décorée de godrons. Crosses à fût court, en noyer, en partie quadrillé et sculpté de feuilles d’acanthe. Plaques en argent, incrusté sur le dos de la crosse, signé « Le 1er Consul, Lors de son voyage dans la 24me Don Militaire, En l’an 11, au Gal Belliard ». Et ses accessoires, baguettes de nettoyage, de bourrage et dosette, moule à balle-coupe-jet-démonte-culasse, marteau, maillet, tourne-vis, poire à poudre recouverte de maroquin rouge à frises d’or sur le pourtour. TBE Époque Consulat (manque la plaque rectangulaire sur le couvercle qui portait la dédicace personnelle du 1er Consul, léchures de mites, fêle à un col de chien)

Provenance : Collection Grosjean,

LT : 38 cm et 38 cm

LC : 24,45 cm et 24,45 cm

Diam. à la bouche : 1,34 cm et 1,35 cm

LP : 11,57 cm et 11,54 cm

Manufre D’armes à Versailles : Atelier de réparation en 1793, Manufacture de Carabines en l’AN III, puis Manufacture Nationale en AN VII. En AN IX, Nicolas-Noël Boutet, Directeur-Artiste, obtient le bail, jusqu’en 1818.

Manufacre à Versailles : Variante du précédent.

Boutet Directeur Artiste : marquage sur les canons, Nicolas-Noël, (1761 – 1833), arquebusier ordinaire du Roy, Directeur-Artiste de la Manufacture de Carabines de Versailles, la concession expira en 1818. Il fut l’arquebusier de l’Empereur Napoléon, de ses maréchaux, généraux, et des souverains de son époque.

Boutet : poinçon sur les canons, voir au dessus.

NB : Variante du poinçon Boutet.

LC : Leclerc, grande dynastie d’armuriers et canonniers stéphanois du XVIIè au XIXè siècle.

Boutet à Versailles : gravure sur platines, voir au dessus.

Belliard Augustin-Daniel (1769 -1832) Il fait ses études dans le Poitou. Il est élu Capitaine de Volontaires de sa ville. Engagé volontaire en 1791, il rejoint l’Armée du Nord, il combat à Valmy, à Jemmapes, où, il est aide de camp du Général Dumouriez. Il fait preuve de courage en enlevant plusieurs redoutes autrichiennes, malgré une blessure, il est nommé sur le champ de bataille au grade d’Adjudant-Général. Avec la défection de Dumouriez, il est arrêté et cassé. Il s’engage comme volontaire, au 3è Régiment de Chasseurs. Il est réintégré dans son grade et est sous les ordres du Général Hoche. En 1796, il est à l’Armée d’Italie, maintenant sous les ordres du Général Bonaparte. À Arcole, il a deux chevaux tués sous lui, et est nommé Général de Brigade. Puis il est dans le Tyrol, et revient à Rome. Il est de la campagne d’Égypte, commande une brigade sous Desaix, participe à la bataille des Pyramides. À son retour, le grade de Général de Division l’attend et part pour Bruxelles. Il est initié, en 1802, à la loge maçonnique Les Amis philanthropes de Bruxelles. En 1805 et 1806, on le retrouve en Autriche et en Prusse, sous les ordres du Maréchal Murat. Il se distingue à Ulm et à Austerlitz et est nommé Grand-Officier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille. Il est gouverneur de Berlin, puis c’est Iéna, Erfurt, Lubeck, Eylau et Friedland. En 1808, il est en Espagne, gouverneur de Madrid et devient conseillé du Roi Joseph. En 1810, il est créé comte de l’Empire. En 1811, il est Chef d’État-major de Murat à la Grande-Armée et part pour la campagne de Russie. Il est blessé au mollet à Mojaïsk. À peine guérit, il est nommé Colonel-Général des Cuirassiers, est encore blessé à Leipzig, en 1813, il est Major-général de l’armée à Metz. En 1814, pendant la campagne de France, il commande un corps de cavalerie et contribue à la victoire de Montmirail. En mars, il est Commandant de toute la cavalerie de la Garde impériale. Il est à Fontainebleau lors des Adieux. À la Restauration, il est nommé Pair de France, Chevalier de Saint-Louis. Au retour de Napoléon, il accompagne Louis XVIII jusqu’à Beauvais. Il part pour Naples pour seconder Murat, puis rentre à Paris, pour commander les défenses de la région de Metz. À la Seconde Restauration, il est arrêté et cassé et conduit à la Prison de l’Abbaye. Il est libéré quelques mois après. Il est nommé Ministre plénipotentiaire à Bruxelles, après la révolution belge de 1830, où il meurt.

On joint un dossier de photocopies sur les états de services, photos de sa statue à Bruxelles, de son portrait à Versailles, liste des rues de Paris, ses mémoires, 2 tomes sur 3, revue Maréchaux d’Empire avec sa figurine.

Estimation : Nous consulter


Lot 120Brevet de Général de Brigade, au nom de Charlot
Lot 125Fourreau courbe de sabre d'honneur, en fer, gravé

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